L’œuvre de Setonou Djedatin s’inscrit dans un dialogue profond entre terre, mémoire et sacré. À travers la matière, le signe et la trace, l’artiste explore les territoires invisibles de l’histoire africaine, en particulier ceux portés par les femmes, longtemps gardiennes silencieuses des savoirs, des rites et des transmissions.
Ses créations ne cherchent pas à illustrer le passé, mais à le réveiller. Chaque œuvre agit comme un fragment de mémoire réinscrit dans le présent, un espace où la tradition rencontre la conscience contemporaine.
La terre, les pigments naturels, les textures brutes et les références textiles évoquent les pratiques ancestrales d’Afrique de l’Ouest, notamment le bogolan, langage visuel et spirituel transmis de génération en génération.
Chez Setonou Djedatin, la matière devient mémoire vivante : elle porte les traces du temps, des gestes, des silences et des résistances.Les signes inscrits ne sont jamais décoratifs. Ils relèvent d’une écriture symbolique, proche du rituel, où chaque forme, chaque empreinte, renvoie à une cosmogonie, à une relation sacrée entre l’humain, la terre et l’invisible.
